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Billet d'humeur : Victoria

On en entend beaucoup parler en ce moment, et pour tout vous dire cela commençait un peu à m'agacer. Mais ce n'était pas du bruit pour rien. Pour être honnête, je suis, en partie, allée le voir parce qu'une amie m'a dit que je ressemblais à Virginie/Victoria (gros clin d’œil). A la suite de Frantz de François Ozon, d'une maîtrise parfaite mais qui ne me laissera pas un souvenir inextinguible, je suis allée visionner Victoria.


Virginie Efira alias Victoria incarne une avocate pénaliste, complètement larguée sentimentalement, débordée entre son travail et ses enfants, qui doit défendre son meilleur ami Melvil Poupaud, accusé d'avoir poignardé sa petite amie dans un mariage. Elle engage alors Sam, Vincent Lacoste, ex dealer et client, pour l'aider dans sa vie quotidienne et tutti quanti.

Drôle, sans tomber dans le grotesque, parfois noir et dur, touchant, réaliste, c'est un film d'aujourd'hui qui parle à tout un chacun. Victoria, ce n'est pas un film d'une femme, Justine Triet, qui parle aux femmes, mais plus que ça. C'est la vie d'aujourd'hui avec ses problèmes d'argent, de pression, d'organisation, d'amour et de libido.


La prestation des acteurs laisse sans voix, de Virginie Efira à Melvil Poupaud. Si Vincent Lacoste ne prend pas énormément de risques dans ce rôle, il faut le dire, Poupaud et Efira brillent littéralement, tant par leurs jeux impeccables que par leurs charmes à l'écran. Tous s'imprègnent de leurs rôles à merveille. De la working girl, héroïne moderne, du jeune un peu paumé, au chercheur délirant et désabusé..., Justine Triet nous offre un panel de personnages hauts en couleurs, attachants, poilants, désespérants.


Une histoire des temps modernes, une histoire d'aujourd'hui avec ses joies et ses peines, un film qui fait rire et qui émeut sans tomber dans la plus pure comédie américaine. Même si je ne suis pas une adepte du ciné/manger, c'est un film qui peut être grandement savouré accompagné de cookies et d'une grenadine.


Anna O.


Bonus des bonus :


Véritable coup de cœur, j’ai eu la chance de découvrir le film en juin dernier en présence de l’équipe du film. Découvrir Victoria c’est (re)découvrir Virginie Efira qui s’affiche sous un nouveau jour, loin des comédies françaises auxquelles on la rattachait jusqu’alors ! A travers le personnage de Victoria Spick, ce sont les femmes d’aujourd’hui qui se reflètent : leur rapport au travail, aux enfants, à l’amitié, et à l’amour (le divorce, le mariage, les plans culs…). Victoria aurait pu tomber dans le piège de la comédie sociale à la française, et se transformer en un monticule de clichés ambulants. Loin de là, Victoria est un film juste, puissant, sans fioritures, et prouve qu’une comédie française peut être sociale et bonne.


Pauline.


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