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Bilan sur les sorties estivales

Septembre signe la fin des vacances. La fin d'une parenthèse unique, incomparable qui se reconnaîtrait entre mille. Un moment qui laisse les yeux et la réflexion toujours très perplexe. Vous l'avez reconnu ?


Cette parenthèse est celle des films d'été, ceux qui sont les oubliés des distributeurs, les égarés dans le cosmos et les petites perles du fond des océans. Et pourtant, l'opération n'était peut-être pas si bonne pour les studios, qui n'avaient sûrement pas prévu de si bonnes fréquentations estivales. Le public est venu chercher le frais dans les salles, après avoir subi les fortes chaleurs étouffantes ! Mais point de morceaux de Catherine Laborde dans ce review, la météo s'écarte pour laisser au cinéma toute la place qu'il doit prendre. Ou toute la place qu'il n'a pas prise cet été. Voici quelques films observés dans la lucarne, du meilleur au pire :


Eux non plus ne sont pas convaincus par les sorties estivales ...



En tête de ce classement, on retrouve une bande d'animaux délurés qui font plein de choses aussi secrètes que folles quand leurs maîtres ont le dos tourné. Comme des bêtes est la dernière trouvaille de Chris Renaud, l'un des parents de Moi, Moche et Méchant. Et s'il parle aux enfants avec ses bêtises sur quatre pattes, il donne aux adultes un regard bienveillant et léger sur la relation humain-animal. C'est un peu l'os à ronger de cet été, qui se laisse savourer dans cette carcasse de ciné.



Autre position, autre genre, les chiens ne font pas des chats dans Nerve, le teen-movie aoûtien star. Le principe est bête comme chou : un jeu sur Internet, des défis qui rapportent de l'argent, et le choix d'être joueur ou voyeur. Et bien sûr, Vee, l'héroïne principale va accepter de jouer sinon ce n’est pas drôle ! Du coup, le spectateur devient voyeur à ceci près qu'il ne fixe pas de challenge. Et si la réalisation est vraiment oubliable, on ne retiendra que le concept d'un film énergique, adolescent, impertinent et éphémère.



Sur le podium, un autre film d'animation prend sa place en insufflant un vent glacial dans cette période caniculaire. L'Age De Glace impose ses Lois de l'Univers dans ce classement, preuve que l'été n'a pas été très folichon. Le dernier opus n'est pas foncièrement mauvais mais il laisse ce sentiment de facilité en guise de bilan. L'âge de Glace c'est comme la purée de Mamie : au fil des années, ce n'est ni bon ni mauvais, juste, on s'y habitue.



Par contre, impossible de s'habituer à Spielberg. Le papi du divertissement nous a concocté une potion comme lui seul sait faire : celle qui mélange le conte et la poésie, le fantastique et la tendresse. Le Bon Gros Géant est tout ce qu'indique son titre : une grosse production, bien en chair mais très sympathique. Mais ce géant est bien inoffensif, avec son sourire et ses grandes paluches. Du coup, ça donne un scénario pas plus virulent, qui ressemble plus à l'écriture d'une comptine ou d'une petite fable intemporelle.




Ensuite, c'est une égalité. Insaisissables 2 et American Nightmare 3 se tirent la bourre dans la catégorie "c'est pas pourri, mais c'est clairement une déception". Les deux œuvres présentent ce point commun d'être fidèles à leurs franchises, de rester dans les valeurs mais surtout d'exagérer certaines situations à en perdre toute crédibilité. Là où Insaisissables est fort en effets spéciaux, American Nightmare perd en jeu d'acteurs. Et là où ce dernier s'impose dans sa critique morale, les quatre Cavaliers s'égarent dans un montage bancal. Scénario, technique, post-prod', tout est à redire sur ces films qui auraient pu faire mieux.




Mais ce n'est rien, vraiment, sur l'échelle de la déception par rapport à Suicide Squad. Ca y est, on ne peut plus reculer. Ce film est nettement celui qui laisse le goût le plus amer de l'année. Tout portait à y croire : une réunion de super-méchants prometteuse, une bande-son de fou furieux, des têtes d'affiche amicales, une Harley Quinn aguicheuse, un Joker psychédélique et un imaginaire sans précédent. Au final, quel compte-rendu nous rend David Ayer ? Les super-méchants ne font pas tellement flipper et sont presque sympa, la bande-son est géniale mais pas toujours bien exploitée, des personnages oubliés, un Joker présent pour faire le pantin, et un scénario creux au possible. Seule Margot Robbie crève l'écran dans ce champ de ruines bien fade.


Et puis en queue de classement, il y a Camping 3. Point à la ligne.


Au final, l'été n'a pas été des plus productifs dans les cinémas, malgré la climatisation qui m'a presque donné froid. A moins que je ne me sois trompé de salle. Aurais-je du aller dans celle d'à-côté ? Y'avait-il mieux à voir ? Peut-être. En fait, mon été ciné a ressemblé au film Juillet-Aout de Diastème. Hors classement, il servira ma conclusion : un bilan contrasté.


Bande annonce de Juillet-Août

 





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