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Ce qu'on a pensé de... Instinct de Survie [Jaume Collet-Serra / 2016]


A l'été 1975, sortait sur les écrans un film qui allait révolutionner le Cinéma américain et donner ses lettres de noblesse au Blockbuster hollywoodien. Un film d'épouvante à grand spectacle mettant en scène un squale géant s'attaquant à une petite ville côtière américaine. Un film d'épouvante inégalé qui avait l'intelligence de jouer sur le suspens et un sens modéré de l'horreur. Un film d'épouvante qui allait donner la phobie de l'océan à toute une génération. Un film d'épouvante considéré aujourd'hui comme l'un des plus grands films de l'Histoire du Cinéma. 41 ans plus tard, nous en sommes à l'été 2016 et nous, nous avons le droit à Instinct de Survie...



Une première chose avant de s'attaquer à la qualité intrinsèque de ce film, en quarante ans la recherche scientifique sur les requins à beaucoup évoluée. Ce qui était pardonné en 1975 ne peut l'étre en 2016. Les requins causent (par ans) a peine une dizaine d'attaques mortels. La plupart de ces attaques sont accidentelles, les requins pensent manger des otaries ou des tortues. Sur près de 500 espèces de requins recensées, à peine 5 sont un danger pour l'Homme. Voilà, c'était le côtés chiant du truc, mais ça me semble important de prendre ça en note pour comprendre à quel point Instinct de Survie est une moquerie sans nom qui tente de surfer sur un succès vieux de 40 ans, au mépris total du moindre réalisme, tout en voulant offrir un spectacle réaliste... Vous saisissez où ça coince?



Blake Lively (qui porte le film sur ses épaules) incarne une jeune surfeuse qui vient de perdre sa maman, qui est en froid avec son père qui ne comprend pas ses choix et elle prend soin de sa petite sœur, faisant office de mère de substitution... Nan attendez, ça on s'en fout... Je reprends. Blake Lively (qui porte le film sur son bikini) incarne une jeune surfeuse qui se fait stalker par un requin blanc!! Et par stalker il faut bien comprendre que pendant tout le film (qui se passe sur une journée et une nuit) il ne la lâche pas! Bon, certes, ça reste une fiction, il faut savoir parfois faire fi de certaines choses. Mais le problème est que le film est une accumulation d'incohérences qui laisse le spectateur se demander quelles sont vraiment les motivations du requin? Ça en devient presque personnel à un moment...



Si par moment le métrage joue la carte du réalisme, il est plombé par un manque de crédibilité assez énorme. Le problème est lié à un scénario limité, qui a surement remporté un concours de scénar' niveau CP. Une mise en scène a donner des furoncles à un furoncle (mention spéciale aux effets de ralentis présents uniquement pour allonger la durée du film...). Un montage complètement aux fraises, le nombre d’erreurs est quasiment incroyable... Résultat, au delà de la performance de Blake Lively, rien à conserver... On se retrouve avec un film qui a le cul entre deux surfs, qui ne sait jamais si il doit être sérieux ou fun... Si la carte de la gaudriole totale avait été jouée, par des effets gores ou une backstory qui expliquerait que le requin avait une dent contre la pauvre surfeuse (je sais pas moi, ça aurait pu être son ex dans une vie antérieure... ou un agent du fisc.. Ou Scarlett Johansson...), les incohérences et autre erreurs auraient fait parties du spectacle. Mais non, il n'en est rien. En résulte une œuvre opportuniste miteuse et oubliable.

 

 


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