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Ce qu'on a pensé de... Dernier Train pour Busan [Sang-ho Yeon / 2016]


Purée que ça fait du bien (Vous le sentez là le cri du cœur?)! Dernier Train pour Busan c'est de l'or en barre, c'est un véritable cadeau pour amateurs de Cinéma déviant (celui avec des gens qui mangent des gens par exemple). Mais au delà de ça, Dernier Train pour Busan c'est, dans son ensemble, un film de Cinéma comme on les aime, riche et généreux. Bref, Dernier Train pour Busan, ça déchire!


"Jamais sans ma fille" version coréenne... avec des zombies!


L'histoire est plus que simple, un père en rupture avec sa fille se retrouve coincé dans un train infesté de zombies... Je vous laisse deviner le plot principal! Parce que, comme bien souvent dans les bons films de zombies, l'intrigue principale n'est pas l’intérêt du film. Non, l’intérêt il se situe ailleurs, et dans l’œuvre de Sang-ho Yeon il est dans la manière dont est représenté la société coréenne. Plus qu'un film d'Horreur, plus qu'un film d'Action, c'est une véritable étude de mœurs qui est faite ici. On frôle presque le Drame Sociale. Et le tout bien sûr dans une bonne humeur assumée, entre deux trois pauvres hères qui se font déguster la carotide.


L'arrivée en gare de Montparnasse. Toujours un grand moment...


Fun, jouissif, généreux, il va me manquer des superlatifs si l’empreinte ce chemin... On est ici face à un délire de cinéphile qui ravira (forcément) les initiés et qui ne pourra qu'enthousiasmer les néophytes. Sang-ho Yeon prouve que l'on peut faire un film de Zombie à grand spectacle et accessible à un grand nombre. Prend ça dans les dents sinistre World War Z (Marc Forster / 2013). Si les effusions de sang sont nombreuses, ce n'est pas pour autant un gros délire goresque à souhait. Non, ici c'est la retenue qui est de mise. D'ailleurs aucun acte n'est gratuit et la violence, très présente (faut pas déconner), n'est pas utilisée à des fins spectaculaires. A noter, la présence de nombreuses scènes en hors-champs, qui permettent de conserver la pudeur de certains moments forts...


"Attention derrière toi! C'est affreux..."


Ici le spectaculaire se trouve dans la mise en scène, plusieurs séquences sont très impressionnantes, sans l'utilisation trop flagrante d'effets spéciaux. Les écueils inhérents aux films de Zombies sont évités, les clichés et les gimmick sont utilisés avec force et intelligence, permettent au métrage de s'ancrer dans une dynamique agréable. Sang-ho Yeon semble connaitre ses classiques (ça tombe bien, nous aussi!). La codification du film de Zombies, poussée aujourd'hui à l'extrême, avec des œuvres tel que The Walking Dead, connait un cran d'arrêt dans la production américaine. Cela fait plus de 10 ans et le Shaun of the Dead d'Edgar Wright (2004), qu'il n'y a pas eu d’œuvres marquantes dans ce genre. Aujourd'hui les productions sont sclérosées et se contentent de reproduire trop mécaniquement ce qui marche. Merci donc à ce film venu de Corée, qui tout en étant dans les clous réussit à proposer quelque chose de nouveau (sans être original), efficace et diablement plaisant à regarder.


ZGV: Zombie à Grande Vitesse.


Cinéma coréen oblige, c'est à un mélange des genres que se livre ce métrage. Film d'Horreur certes, mais aussi film d'Action et Drame familiale, ce a quoi vous ajouterez bien évidemment de la Comédie. Typique des productions venant du Pays du Matin Calme, il faut s'attendre à frissonner devant les hordes de Zombies et une certaine violence graphique (parfaitement distillée, je le répété!), puis à rigoler avec de bons moments de comédies. Mais entre ça, sont balancés à droite à gauche, des moments d'une grandes émotions qui arracherons des larmes aux plus sensibles des spectateurs.


"Maintenant ça va chier..." Ouai, ça rigole plus, à un moment il faut remettre les choses en place!


Dernier Train pour Busan c'est une œuvre virtuose, l'une des réussites incontestable de cette années 2016, qui ne peut que remporter l'adhésion. Au moment où Hollywood vit une période de plomb et peine à se renouveler, il est intéressant de jeter un œil sur ce qui se fait ailleurs. Le Cinéma coréen (comme japonais) ne sont plus à présenter, et réserve des œuvres parfois grandioses, comme c'est le cas ici. Petit pamphlet déguisé, Sang-ho Yeon y critique par exemple beaucoup le manque de communication entre des personnes trop dépendantes de leurs smartphones. Dernier Train pour Busan, rejoint la longue tradition du film de Zombie engagé, initié il y a bientôt 50 ans par George A. Romero avec La Nuit de Morts Vivants (1968). Et en plus de ça il assume à 100% une décomplexions qui fait plaisir à voir et qui met la patate et nous rappelle pourquoi on aime le Cinéma. De temps en temps ça fait du bienl de s'en souvenir!

 


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