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[Focus] Prometheus, Ridley Scott / 2012


1979 / 2012 même combat! Ou presque... Ou pas du tout! Il y a quatre ans maintenant, Ridley Scott (qui depuis 10 ans n'est plus que l'ombre de lui-même) nous offrait une nouvelle aventure dans le monde d'Alien. Un préquelle qui n'en est pas vraiment un, dans une suite qui ne dit pas son nom, dans un univers qu'il cherche à codifier tout en s'en éloignant... Vous l'avez compris, Prometheus est un film schizophrène comme il est bon d'en avoir de temps en temps.


A croire que Ridley Scott n'a plus la tête sur les épaules... (Le cinéramalol d'or de la meilleur blague 2016)


Prometheus fait parti de ces films qui ont tout pour devenir de véritable chef-d’œuvre. Un réalisateur de prestige, un casting excellent en tout point, avec des comédien.nes impliqué.es, une ambiance travaillée au millimètre, une histoire fascinante, un budget confortable et une attente certaine du public. Pourtant Prometheus rate complétement sa cible et se vautre devant l'autel de la réussite pour s'élever sur celui de la complaisance.


Allégorie de la saga Alien par Idris Elba


Prometheus est un film malade qui ne trouve jamais son propre chemin. Il essaye de se démarquer constamment du poids de la saga Alien, tout en passant son temps à y faire référence. Ce qui fait qu'au final on se retrouve devant une œuvre hybride qui ne semble pas assumer son héritage. Mais, qui cherche toujours à s'y rattacher... Vous l'avez compris, c'est très perturbant. De plus le scénario est d'une fainéantise incroyable et n'est jamais à la hauteur des images magnifiques que nous propose papy Ridley. A l'instar de la scène d'introduction d'une beauté incroyable, qui ne trouve pas échos dans la suite du film et semble au final bien illusoire...


Il avait le monde entre ses mains et... il a fait Prometheus... Too bad Ridley, too bad!


S'il n'est pas désagréable à suivre, Prometheus est surtout très frustrant. Tel le traitement des personnages, dont le potentiel est grand, mais qui sont souvent relégués au rang de figurants. Notamment celui de Charlize Theron. Froide à souhait, son personnage est trop peu développé et disparait de manière ridicule dans une scène qui résume parfaitement ce métrage, en vain. Prometheus c'était la promesse d'un renouveau d'une saga cultissime, le résultat en est loin et c'est tout au plus un bon film de Science-Fiction qui nous est proposé, à des années lumières du Alien de 1979.

 


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