top of page

[Focus] Alien Resurrection, Jean-Pierre Jeunet / 1997


S’il y a bien un mot pour décrire Alien Resurection, c’est "inutile". En effet, au sein de la saga Alien, il fait plus tâche qu’autre chose vis à vis de l’excellente trilogie proposée entre 1979 et 1992. C’est une œuvre plutôt bâtarde, qui serait plus à voir comme un Spin Off de la série que comme une suite direct.


À commencer par son histoire douteuse et totalement opportuniste. Reconstituer Ripley et l’alien à l’intérieur d’elle grâce à des restes d’ADN retrouvés 200 ans plus tôt sur la planète prison où elle a trouvé la mort… Mais Joss Whedon est un bon scénariste et réussit à donner de la gueule à cette histoire et finalement on en vient à y adhérer.


Mais le plus fort est la manière dont Jean-Pierre Jeunet décide de mener la bataille. Il livre alors une œuvre bourrine, décomplexée, totalement Badass, crasseuse et s’autorise plusieurs incursions dans le gore. En un film il explose plus de crane qu’en trois, montre une salle de spécimen à faire vomir ou se débarrasse d’un monstre de la façon la plus gerbante (en jouant au yoyo avec ses boyaux). Ou encore la naissance bien hard d’un alien qui explose une cage thoracique plus une boite crânienne avant que les deux malheureux ne se fassent pulvériser par les balles des survivants… Cette façon de faire sauve totalement l’entreprise. Le tour de la bête a largement été fait en trois volets, celui de la belle également.


Au final, le film est un vrai délire visuel, totalement assumé, qui se permet même plusieurs expériences, mais préserve la mythologie de la saga et respect totalement ses ainés. La vision d’un Jean-Pierre Jeunet complétement allumé en plus. Alors pour faire le point, Ripley n’est plus vraiment Ripley, la puissance terrorisante du premier volet n’est plus, le grand spectacle du second appartient au 80’s et la tentative du troisième de rendre la saga plus intimiste semble annihilée. Mais qu’est ce que c’est fun.


 


bottom of page