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[Arrêt sur image] Richard Linklater [Partie IV]

Suite et fin de la rétrospective de Cinérama sur ce réalisateur génial qu'est Richard Linklater, dont vous avez pu voir une vue d'ensemble de ses treize premiers films les semaines précédentes. Si ce n'est pas le cas, rendez-vous ici et ici et , pour rattraper votre retard! Pour ceux qui y sont déjà passé, tout de suite la suite de la suite de la suite.

14. Me and Orson Welles [2008]

Un film bien étrange dans le parcours de Richard Linklater. A vrai dire c’est une œuvre très impersonnelle. On y retrouve ni la folie, ni l’expérimentation, ni la maîtrise comédie/drame qui sont des éléments inhérents aux précédentes productions du Texan. Contant la relation entre un jeune comédien et Orson Welles lors de la création d’une pièce de théâtre à New-York, le métrage se perd très vite dans une torpeur bien mollassonne. Les acteurs ne sont pas forcément épatant, voir passionnant, un peu à côté de la plaque ou bien dans le surjeu. Une vraie déception car l’histoire pouvait promettre une belle réflexion sur la place de l’Ego dans le processus créatif. Mais il n’en est rien, à la limite parfois de la bluette. De plus le portrait fait d’Orson Welles est très négatif et peu nuancé. Un coup dans l’eau, dommage.


15. Before Midnight [2013]


Neuve ans après Before Sunset et dix-huit ans après Before Sunrise, il est temps de retrouver pour une troisième fois le couple formé par Julie Delpy et Ethan Hawke. Toujours au scénario avec Richard Linklater, ils livrent un épisode bien plus sombre et pessimiste que les précédant. SI le premier volet symbolisait inconscience de la jeunesse et que le second livrait une fantaisie plus mature, ce troisième épisode est celui de la déconvenue. Filmé en Grèce, dans un cadre presque paradisiaque, cette réalisation tranche avec les deux précédentes. Les acteurs, comme le réalisateur, ont vieillit et ça se ressent. Les personnages n’ont plus les mêmes réflexion sur les épreuves que leur offre la vie, bloqué dans une sorte de nostalgie, celle d’un temps bien plus clément que le présent. Une œuvre plus dramatique, on est là moins dans la Comédie Romantique que dans le Mélodrame. Cependant une constante, c’est toujours aussi prenant !


16. Boyhood [2014]


Œuvre atypique s’il en est, Boyhood a été réalisé sur douze ans (des segments de 15 minutes illustrent une année de la vie du personnage principal). L’enfance et l’adolescence d’un jeune garçon de ses 6 ans à ses 18 ans sont ainsi dévoilés sous nos yeux durant près de 2h50. Comme vous le savez désormais Richard Linklater a toujours été un réalisateur proche de l’expérimental et ce film est une véritable expérimentation. Lorsque l’on y réfléchis, la réalisation est un véritable casse tête. Le recul n’est pas encore très important, mais Boyhood est certainement ce qui se rapproche le plus du chef d’œuvre de Richard Linklater (pour le moment). Au delà du jeune Mason, le spectateur peut également suivre l’évolution de sa famille (ses parents séparés et sa sœur). C’est une œuvre qui prend au tripe, il est difficile de ne pas rester scotché devant ce tour de force. De plus, toutes les thématiques de Linklater depuis ses débuts sont présentes. Le film se déroule au Taxas, c’est tendre, drôle, dramatique, mélancolique, les personnages cherchent tous leur place dans ce monde, dans leurs vies. Une magnifique réflexion sur le temps qui passe, sur l’enfance, sur la vie. Bref, je vais me répéter mais il s’agit là de son chef d’œuvre (à mes yeux bien évidement...)


17. Everybody Wants Some [2016]


Pour cette dernière réalisation en date, bien plus légère après l’énorme choc cinématographique que représente Boyhood, je vous invite à cliquer ici afin de lire la critique faite par Cinérama cette année.


Voilà donc un petit passage en revu de la filmographie d’un réalisateur discret mais passionnant. Les films de Richard Linklater traverse tranquillement le temps, sans prendre vraiment de ride, les thématiques sont toujours d’actualités et surtout, elles sont universelles. Ce n’est bien sûr ici qu’un compte rendu provisoire car Richard Linklater est encore jeune et la suite de sa carrière nous promet de nouvelles surprises, des pépites sont certainement à venir. Je vous invite donc à découvrir les films de ce réalisateur complet et diablement sympathique. Je vous garantie que vous ne serez pas déçu !


Fin

Petit moment détente sur le tournage de Dazed and Confused

 


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