Film hybride s’il en est, Alien est un véritable super huit intergalactique passant de genre en genre avec une aisance exceptionnelle. Film de Science Fiction dans sa première heure, il bascule dans l’horreur dans sa seconde moitié. Dans la terreur plus exactement. Avant de se terminer dans sa dernière demi heure en un face à face des plus épiques.
Sorte de film de la maturité pour la Science Fiction spatiale, tout dans cette oeuvre est réalisé au millimètre près, de l'interprétation au scénario en passant par la mise en scène. Ce n’est donc pas étonnant que 33 ans après sa sortie elle ait conservé toute sa force et mérite amplement sa qualification de chef d’œuvre.
L’une des caractéristiques principales du métrage, est son réalisme, mais aussi sa manière de s’intégrer dans une époque. Le future que dépend Ridley Scott, n’est rien d’autre que le futur de 1979. La crise que vivait alors les U.S.A, se retrouve, par exemple, illustrée dans les deux mécanos, qui se plaignent de gagner moins que les autres membres de l’équipage. Cela apporte un coté caustique au métrage.
Mais c’est bien entendu la maestria avec laquelle est mené le métrage qui marque le plus. L’ambiance lourde, pesante, la peur de l’inconnu, de ne pas savoir. Et l’intervention de ce superbe personnage interprété par Ian Holme, qui apporte tout autant de terreur que l’Alien, lors d’une scène de rixe avec Sigourney Weaver. Car c’est de ça qui s’agit dans ce film, de terreur. Elle ne vient pas forcément de l’Alien lui même, elle est partout, dans l’espace, dans la société pour laquelle travail les membres de l’équipage, dans l’ordinateur centrale et même à l’intérieur des personnages...
Jamais égalé jusqu’à aujourd’hui, Alien ouvre toutefois la porte à 3 suites et 2 spin off. Mais la puissance de ce métrage ne trouvera tout simplement aucun équivalent. Même Prometheus (2012), mis en scène par Ridley Scott ,lui-même, n'atteint même pas la cheville de ce premier opus. Bon quand on sait que que le dernier gros succès artistique du monsieur remonte à Blade Runner (sic !) en 1982, on nepeut que se réjouir de savoir que la prochaine incursion a été confiée à un autre réalisateur. Enfin, quand on sait que c'est Neil Blomkamp, on rest en droit de douter.. . Mais restons confiants!!
