top of page

Ce qu'on a pensé de... Le BGG [Steven Spielberg / 2016]

\\ WARNING // La critique qui va suivre peut manquer d'une certaine dose d'objectivité. Même si un effort presque surhumain a été fourni par notre rédacteur pour faire abstraction de son amour (bien trop passionnel si vous voulez mon avis) pour le Cinéma de Steven Spielberg, il reste des résidus qui peuvent nuire à l'objectivité globale de l'appréhension de l’œuvre. Vous voilà prévenu. \\ WARNING //


Une scène qui résume parfaitement le cinéma de Steven Spielberg, une invitation au voyage, une invitation au rêve...


Je ne pourrais pas ici faire de comparaison construite entre l’œuvre de Roald Dahl sorti en 1982 et ce nouveau film mit en scène par Steven Spielberg. Pour la simple et bonne raison que je ne l'ai pas lu. En revanche, là où je peux affirmer que cette adaptation est une réussite, vient du fait que Steven Spielberg s'est totalement approprié cette histoire et l'a fait entrer de plein pied dans son univers. Car oui, Le Bon Gros Geant (The Big Friendly Giant pour nos amis anglophone) est une pure réussite pleine de grâce et de poésie, qui n'est pas sans rappeler les autres œuvres de Spielberg destinées à un publique plus jeune.


Un enfant, une teinte bleutée, des lens flair... Pas de doute, on est chez J.J... heu, chez Spielberg pardon!


Le BGG c'est presque une œuvre minimaliste. Le ressort scénaristique, quasiment unique, est le relation entre une petite fille et un géant. Et tout tourne autour de cette relation. Remplit d'onirisme et d'un humour enfantin mais bien senti. On se prend facilement au jeu et on prend plaisir à se perdre dans cette histoire à hauteur d'enfant qui prend las perspectives gigantesques d'un géant. On se surprend à rêver nous aussi de pouvoir nouer une telle amitié avec ce géant des plus sympathiques, dont le métier est de chasser, de fabriquer puis de rependre des rêves...


L'onirisme. what else?


En effet, le Bon Gros Géant capture des rêves, les mets dans des bocaux, puis ensuite il les mélanges pour y trouver le rêves parfait. Il s'aventure ensuite en ville (des séquences qui compte parmi les scènes les plus réussis du film) pour les souffler à l'aide d'une trompette vers ceux qui sont endormis. C'est donc littéralement une invitation au rêve que nous fait Spielberg. Et l'analogie avec son travail de réalisateur n'est vraiment pas loin. Rapidement on s'aperçoit que ce Bon Gros Géant c'est Steven Spielberg, que la petite orpheline c'est nous et que les gens qui dorment sont les spectateurs. Les rêves sont des histoires et le résultat de leur fabrication ce sont les films...


Le danger ne vient pas de sous le lit... Et se cacher sous sa couette n'est plus aussi sûr qu'à une époque...


Visuellement magnifique, que ce soit dans ses décors, sa lumières et même ses effets spéciaux, on a rarement vu une image de synthèse plus humaine que ce Bon Gros Géant! La performance de Mark Rylance en est certainement pour beaucoup, que ce soit dans ses intonations ou ses expressions, on ne peut qu'être touchés par le personnage. L'histoire est d'une simplicité folle, mais traitée de manière remarquable, grâce à un scénario malin et bien étoffé. Ce BGG c'est une nouvelle aventure dans le fameux voyage initiatique présent dans toute la littérature de jeunesse. Une superbe variation sur le thème de la solitude et de l'imaginaire.


Que celui ou celle qui n'a jamais rêvé de se balader sur un dos de géant me jette la première bobine!


Finalement on ne sait jamais si la petite Sophie est en train de rêver ou non et l’œuvre joue avec cette ambiguïté. Mais en fin de compte on s'en fiche un peu, car que ce soit du domaine du rêve ou non, l'aventure humaine vécue par les deux personnages se suffit à elle même. Elle est orpheline, lui est un petit géant gentil parmi une horde de Géants méchants (des personnages qui promettent d'ailleurs des séquences hilarantes, de part leur aspect brutale, des idiots plein de muscles et sans cervelles, qui martyrisent le BGG et veulent manger Sophie...). La rencontre entre le BGG et Sophie leur permet d'en apprendre beaucoup sur eux-même. Pour terminer le BGG c'est une œuvre intelligente, à destination, certes, d'un publique jeune, mais qui ne doit pas être boudée par le publique adulte qui peut y trouver un moyen de retourner furtivement en enfance. Une fois de plus Merci à Steven Spielberg.

 

 


bottom of page