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Ce qu'on a pensé de... Tarzan [David Yates, 2016]

Réalisateur attitré des quatre derniers épisodes de la saga Harry Potter, David Yates n'avait rien réalisé depuis 2011 et Harry Potter and the Deathly Hallows : Part II. Simple faiseur répondant aux demandes des producteurs, ses Harry Potter oscillaient déjà entre le bon et le médiocre. Et ce n'est donc pas un hasard si ce Tarzan se montre si inégale de part en part.

David Guetta in the Jungle... (pardon)


Je vais commencer directement par ce qui m'a le plus choqué dans ces nouvelles aventures du roi de la jungle, son acteur principal... Le pauvre Alexander Skarsgard (visiblement engagé uniquement pour son physique) est à côté de la plaque de bout en bout. Il n'est pas aidé, certes, par le scénario, mais un tel niveau de non-acting se doit d'être récompenser, ou tout du moins être signifié.


Un film très inventif. Toute ressemblance avec une scène déjà existante et très certainement (in)volontaire.

Pour ce qui est de l'histoire elle reprend là où Tarzan se termine, c'est à dire à Londres. Ils nous font fi de la redondance d'une histoire déjà connue et ça c'est un plus. Si seulement ils ne passaient pas leur temps à couper l'action (très molle au demeurant) par des flashback inutiles... Déjà que le film est très lent, dans le mauvais sens du terme, dès que ça commence à devenir un tant soit peu intéressant, BAM un flashback mou du genoux... Très désagréable. Bon, on passera sur l'imagerie du film qui pille allégrement une grosse partie de la direction artistique du King Kong de Peter Jackson (2005). Sur la mise en scène pitoyable, à vous donner la nausée (si si, je vous promet!). Et puis sur des effets spéciaux assez aléatoires, qui n'ont pas leur place dans une production à 200 millions de dollars.


Une leçon de vide scénaristique par Tarzan himself.

Donc, dans ce jolie petit foutoir, on s'ennuie sévère face au vide d'un scénario qui propose une histoire ne tenant debout que grâce aux millions injectés dans l'entreprise. Et face aux incohérences scénaristiques multiples (ce film fera un très bon jeu à boire!). Ce Tarzan tiens plus du nanard de luxe que de la grande fresque épique telle qu'elle était conçue par Edgar Rice Burroughs. Au final, une oeuvre qui ne sait pas vraiment ce qu'elle est, entre un sérieux de mise et un second degrés involontaire avec parfois quelques blagues mal placées pour... Faire rire... Affligeant.


"Mmmm je me demande où est-ce qu'il faut aller pour retirer son chèque..."


Du coup, on a un Christoph Waltz en perdition totale, pas de sa faute, mais de la faute de son personnage, car son interprétation froide et terrifiante aurait pu été formidable. On nous offre nn Samuel L. Jackson qui cachetonne grave et seule Margot Robbie sort une partition relativement juste dans ce désastre. Bref, un naufrage qui conforte la place de David Yates au poste de faiseur sans envergure. Cette nouvelle incursion au Cinéma de ce personnage, pourtant énorme, est ratée, dommage.


 


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