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Ce qu'on a pensé de ... Camping 3

Cet été, je pars à Arcachon, à quelques mètres de Patrick Chirac. Eh oui, lui aussi passe de nombreux jours, des semaines, peut-être même des mois au Camping des Flots Bleus. La Côte Atlantique est magnifique, la dune du Pyla pas très loin, les filles sont toutes mimi, les mecs sont super cool et le camping est sympa. Patrick aurait tort de s'en priver.


Dommage, il aurait pu nous en priver mais il a décidé de nous offrir ses vacances sur un plateau, entouré de trois jeunes pas bien méchants mais en galère totale. Le décor est planté, et ce sera le seul puisque la trame du film tient en une phrase et sept mots : on va parler des écarts de générations. L'idée est louable mais un peu maigre sans scénario.


De ce fait, Fabien Onteniente a la parade : Franck Dubosc. Avec un trublion pareil, le public n'a pas à s'attacher à l'histoire. Il suffit de le regarder comme une succession de sketches tant l'humoriste prend toute la place à l'écran. Seules trois petites scènes s'éxecutent sans sa présence, et encore des courts moments d'intermède. Les allergiques au T-Shirt moulant rose, aux cheveux laqués à l'extreme et à la connerie légère, passez votre tour. Je sens que vous serez nombreux.


En fait, face au bashing que préparait une armée de cinéphiles qui descendent au possible les poilades françaises, je voulais me dresser tel l'avocat de la beauferie et du rire gras. Autant pour Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu, j'avais fait un effort, autant pour Camping 3, je n'y arrive pas. Je n'y arrive plus. Je vais rendre ma toge du justicier de pacotille. Devant tant de fautes de goût et d'erreurs de jeunesse, il faut rétablir la vérité.


Pastis commercial, pastis idéal ?


Déjà, y'a trop de personnes, trop de guests, trop d'éléments commerciaux. Maitre Gims, malgré une intro sur des pieds qui aurait pu gagner en crédit en étant mieux exploité, est complètement dispensable. Sans parler à l'image de Mister V, pour les ados, Cristina Reali pour les quarantenaires, et Gérard Jugnot, pour à peu près tous, puisqu'il est dans à peu près toutes les grosses comédies françaises. Sinon, c'est Clavier qui s'y colle

Mais surtout, l'humour se perd, avec pourtant deux-trois vannes bien senties qui se défendent mais qui se perdent dans une forêt d'échec. Mais si ce n'était que ça... Malheureusement, débarque un défaut bien plus grand : le film est machiste au possible. Attention les féministes, vous allez bouillonner ! La condition féminine en prend un sacré coup par moments, avec toute une séquence autour de culotte et de concours à la Cendrillon du sous-vêtements. Heureusement, pour la dignité humaine, le concours ne se fera pas. Mais rien que de l'évoquer, ça en dit beaucoup sur la beauferie de l'oeuvre.


Bref, que d'inconvénients, de betises qui m'ont laissé de marbre. Et bien que j'avais envie de sortir avec une belle impression de la salle, je ne peux que m'incliner devant un film qui ne me correspond pas. Et pourtant, des gens ont ri. Et pourtant, je suis convaincu que le jeune acteur qui incarne Benji reviendra dans pas longtemps à l'écran. Et pourtant, Camping marche. Et pourtant, je vais quand même finir par aller à Arcachon.


Au final, c'est l'humour et le bon goût qui sont partis en vacances anticipées. Moi, j'en ai encore pour quelques semaines de labeur.


 




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