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Nos 5 films préférés de ... Nicolas Winding Refn


Ce mercredi 8 juin, sort dans les salles françaises, The Neon Demon le dixième film de Nicolas Winding Refn. Or chez Cinérama, nous attendions avec impatience cela car nous apprécions tout particulièrement le cinéma du réalisateur danois. Par conséquent, nous avons décidé de vous livrer notre classement (totalement subjectif) de ses cinq meilleurs réalisations :




#1 : BRONSON (2009)



Synopsis : 1974. Livré à lui-même, Michael Peterson, 19 ans, cherche à faire la Une des journaux : rêvant de devenir célèbre, il tente de braquer un bureau de poste avec un fusil à canon scié qu'il a lui-même bricolé. Rapidement interpellé, il est d'abord condamné à 7 ans de prison. A ce jour, il a passé 34 années en prison, dont 30 en isolement cellulaire. La métamorphose de Mickey Peterson en Charles Bronson, devenu le détenu le plus dangereux d'Angleterre.





Bronson est tout simplement un vrai petit chef d’œuvre, qui de plus, raconte l’histoire vraie (mais certes très romancée) du plus célèbre détenu britannique du XX° siècle. Pourtant ça n’était vraiment pas gagné d’avance, le personnage de Bronson étant l’antithèse du personnage « refnien ». Ici, le réalisateur danois filme un personnage fantasque ULTRA bavard magnifie la violence, qui nous fascine tout autant qu’il nous effraie. D’ailleurs parlons de Tom Hardy, qui livre ici une de ses meilleures performances, si ça n’est la meilleure (ET JE PÈSE MES MOTS). Ajoutez à cela : une bande-son qui colle à la perfection (Your Silent Face de New Order et Digital Versicolor de Glass Candy), des personnages loufoques (le personnage de Paul Daniels est vraiment mémorable) et une petite ambiance qui n’est pas sans rappeler un certain Orange Mécanique, et vous obtenez, ce qui pour nous, est la meilleure œuvre de la filmographie de Nicolas Winding Refn.


#2 : VALHALLA RISING(2009)


Synopsis : Pendant des années, One-Eye, un guerrier muet et sauvage, a été le prisonnier de Barde, un redoutable chef de clan. Grâce à l'aide d'un enfant, Are, il parvient à tuer son geôlier et ensemble ils s'échappent, s'embarquant pour un voyage au coeur des ténèbres.​



Suite au succès d’estime de Bronson, Nicolas Winding Refn se lance dans un projet plus ambitieux avec une histoire de Viking. Contemplative et ultra violente, cette œuvre permet de montrer toute la puissance visuelle et le penchant pour les narrations découpées d’un metteur en scène qui se réinvente à chaque nouvelle réalisation. Conte initiatique à échelle humaine, le film fût très mal vendu à son époque et s’il est, certes, peut-être assez difficile d’accès et compliqué à aborder, il n’en est pas moins l’une de ses œuvres maîtresses. Valhalla Rising est un must a voir absolument, ne serait-ce que pour l’incroyable interprétation de Mads Mikkelsen. Cette œuvre témoigne également de la farouche volonté de Nicolas Winding Refn de conserver le contrôle totale sur ses œuvres afin de proposer une expérience avant tout personnelle et donc exigente.




#3 : La trilogie PUSHER (1996-2004-2005)



Synopsis : Cette trilogie suit les aventures de différents personnages faisant tous partie de la pègre de Copenhague.

Dans Pusher I, on suit un dealer nommé Franck et son associé, Tonny. Un jour, Franck se retrouve avec une énorme dette auprès de Milo, un seigneur de la drogue serbe.

Pusher II se centre exclusivement sur le personnage de Tonny.

Enfin Pusher III, suit le personnage de Milo qui fait office de bad-guy des deux volets précédents.



Que ce soit claire : toute personne souhaitant découvrir la filmographie de Refn se doit de voir les Pusher. C’est grâce à cette trilogie que le réalisateur danois s’est fait connaître à l’internationale (un remake anglais de Pusher I verra même le jour en 2012). Au menu de ce plongeon dans le monde underground de la capitale danoise : drogues, sexe et violence. La formule est aussi simple que ça mais elle s'avère diaboliquement efficace. D’autant plus que cette trilogie aura aussi donné naissance à l’un des acteurs les plus charismatiques du moment, à savoir l’IMMENSE Mads Mikkelsen qui campe le personnage de Tonny et qui signe dans Pusher I, sa première apparition au cinéma (et oui, rien que ça…).




Pusher III - 2005

En ce qui concerne l’auteur de ces lignes, il s’agit du meilleur opus de la saga Pusher, mais également l’un des meilleurs film de Nicolas Winding Refn. Œuvre désabusée sur le temps qui passe et la nostalgie d’une époque révolue, elle suit la journée d’un parrain vieillissant qui a clairement fait son temps. Ce film est l’un des rares à montrer un facteur radicalement humain chez les criminels, le spectre de The Godfather (Francis Ford Coppola, 1972) plane ainsi beaucoup au dessus du métrage. Sombre, mélancolique, violent, touchant, gore, nostalgique, c’est une œuvre clé, qui n’est certes à ne pas mettre devant tous les yeux mais qui demeure incontournable dans l’univers du cinéaste danois.



#4 : ONLY GOD FORGIVES (2013)




Synopsis : À Bangkok, Julian, qui a fui la justice américaine, dirige un club de boxe thaïlandaise servant de couverture à son trafic de drogue.Sa mère, chef d’une vaste organisation criminelle, débarque des États-Unis afin de rapatrier le corps de son fils préféré, Billy : le frère de Julian vient en effet de se faire tuer pour avoir sauvagement massacré une jeune prostituée. Ivre de rage et de vengeance, elle exige de Julian la tête des meurtriers.Julian devra alors affronter Chang, un étrange policier à la retraite, adulé par les autres flics …


Après le succès critique et commercial de Drive, Nicolas Winding Refn a eu beaucoup de proposition et de sollicitation de la part d’Hollywood, des propositions de projets de grandes envergures aux budgets faramineux. Mais le Danois étant très pointilleux sur sa liberté créative, il a préféré se tourner vers la France et ainsi est né Only God Forgive. Face à cette co-production franco-danoise de 4 millions de dollars, la critique fût mitigée et le publique surpris. Une fois de plus Nicolas Winding Refn s’est réinventé avec cette œuvre crépusculaire qui brasse des sujets très difficiles et variés comme le viol, le meurtre, l’inceste ou encore la vengeance. Nicolas Winding Refn surprend, pour le meilleur car il revient après Drive à un cinéma sans concéssion, c’est épuré, c’est sec, c’est visuellement puissant et thématiquement très fort. Only God Forgive s’est inscrit dans ses meilleures réalisations quasi instantanément et reste trois ans après sa sortie un incontournable de la filmographie de NWR.


#5 : DRIVE (2011)



Synopsis : Un jeune homme solitaire, "The Driver", conduit le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands. Ultra professionnel et peu bavard, il a son propre code de conduite. Jamais il n’a pris part aux crimes de ses employeurs autrement qu’en conduisant - et au volant, il est le meilleur ! Shannon, le manager qui lui décroche tous ses contrats, propose à Bernie Rose, un malfrat notoire, d’investir dans un véhicule pour que son poulain puisse affronter les circuits de stock-car professionnels. Celui-ci accepte mais impose son associé, Nino, dans le projet. C’est alors que la route du pilote croise celle d’Irene et de son jeune fils. Pour la première fois de sa vie, il n’est plus seul.​


Haaa Drive... Le film qui aura réussit l'exploit de concilier Refn avec le cinéma Hollywoodien. En 2011, l'ami Nicolas repartira même de la croisette avec le prix de la mise en scène. Refn atteint alors le sommet de sa notoriété et propulse Ryan Gosling dans une autre dimension. Le reste du casting n'en démord pas non plus, puisque Carey Mullingan, Oscar Isaac, Bryan Cranston et Ron Perlman livre tous d'excellentes prestations dans leurs rôles respectifs.

Enfin il est impossible de parler de Drive, sans aborder la bande-son composée des somptueux riffs de guitare de Cliff Martinez, de l'idyllique A Real Hero de College & Electric Youth et du désormais culte Nightcall de Kavinsky.

S'il existe un film pour commencer à GENTIMENT découvrir le style du réalisateur danois, c'est sans aucun doute Drive.



En vingt ans de carrière, Nicolas Winding Refn a réalisé dix films. Si ils ne sont pas tous de qualité égale, ils demeurent d’une importance capitale dans l’évolution de sa carrière et méritent tous le détour. Ce top 5 (qui comme vous l’avez remarqué est finalement un top 7) propose les œuvres qui permettent le mieux d’aborder et de connaître, voir de comprendre son cinéma, mais il ne faut pas oublier aussi son second film Bleeder (1999) ainsi que sa première expérience américaine, Fear X (2003), qui permettent de compléter l’expérience qu’est la filmographie de Nicolas Winding Refn. Et surtout n’oubliez pas de vous rendre dans une salles obscures dès ce mercredi pour aller assister à la projection de sa dixième réalisation, The Neon Demon qui, ont peut déjà l’affirmer, apportera forcément une nouvelle pierre à l’édifice construit par ce génial cinéaste venu du froid.



 


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