A l’occasion de la sortie de X-Men : Apocalypse, un petit tour d’horizon de la saga X-Men au cinéma s’impose. Si aujourd’hui la mode des Super-Héros connaît son âge d’or (plus un mois ne passe sans qu’un vengeur masqué n’arrive sur nos écrans), il faut savoir qu’elle a débuté il y a seize ans avec le premier X-Men qui ouvre également la voie à une saga de qualité inégale, qui oscille entre le meilleur, le moins bon et le pire
Toute la rédaction de Cinérama s’est mobilisée pour mettre en place un classement des huit films de la franchise X-Men sortie à ce jour. Le neuvième, X-Men : Apocalypse n’est pas listé, il faut un peu de recul, mais vous pouvez vous faire une idée de sa position dans ce classement en lisant la critique de Bob le Navrant en cliquant ici
C’est parti pour un classement relativement objectif, mit en place avec la participation de toute la rédaction. Enfin presque…
1. X-Men 2 - Bryan Singer - 2003.
Le X-Men absolu.
Le X-Men absolu, mais pas que, car c’est également le film de Super-Héros absolu. Trois ans après le premier X-Men, Bryan Singer décuple toutes les problématiques abordées et propose plus qu’un simple Super Heroes Movie, avec une fine analyse de la société américaine du début des années 2000. La différence occupe un point centrale dans cette œuvre et s’avère d’ailleurs le fil conducteur des différents enjeux. X-Men 2 est une œuvre qui interroge, qui parle et qui n’est pas qu’une accumulation insensée d’effets spectaculaires. Nous sommes encore à une époque où l’effet spécial est relativement modéré et où la destruction massive du mobilier urbain est chose rare. Ici les effets numériques sont utilisés pour servir l’histoire (la magnifique scène d’introduction) et non pas l’inverse. Un must à voir et à revoir, qui treize ans après sa sortie n’a toujours pas été égalé.
2. X-Men - Bryan Singer - 2000.
Le X-Men originel.
Je vous parle d’un temps que les moins de quinze ans ne peuvent pas connaître… Et pour cause, le film fête cette année ses seize ans ! Avec lui, et le Spider-Man de Sam Raimi (2001), la mode des Super-héros était lancée. Puis ce fût la déferlante jusqu’au Iron-Man de Jon Favreau (2008) qui lancera la phase des multiverses que l’ont connaît aujourd’hui. Mais en 2000 c’est un pari risqué et Bryan Singer s’en tire admirablement. Son œuvre se veut une métaphore mettant en lumière certains travers de la société américaine. Comme le racisme, l’antisémitisme ou encore l’homophobie. Sous couvert d’un spectacle maîtrisé et divertissant, le film pose des problématiques politiques sérieuses. De tout temps les Super-Héros ont été le reflet de la société et Bryan Singer continue cette tradition. Aujourd’hui encore ce premier X-Men demeure l’un des meilleurs Super Heroes Movie jamais réalisé. Tout simplement, il ne sacrifie pas son message sur l’autel du divertissement barbare.
3. Deadpool - Tim Miller - 2016.
Le X-Men dégénéré.
eadpool c’est un peu le cousin éloigné des X-Men, celui qui a été bercé un peu trop près du mur. Alors le choix de le mettre dans ce classement peu laisser perplexe, mais la présence du manoir de Xavier, les références à X-Men Origins : Wolverine et une référence faite au film dans X-Men : Apocalypse, font de lui une part de cet univers. Deadpool c’est le fun, la pastiche, la gaudriole, la déviance, c’est débile, c’est con, c’est vulgaire, ça ne se prend jamais au sérieux, c’est cool et décomplexé. Autrement dit, c’est du divertissement de première classe. Grosse récré’ chez les Super-Héros de la Fox, on pourrait lui reprocher l’avalanche de références pas toujours claires ni très fines. Mais c’est compensé par tellement de générosité envers le spectateur que finalement on a pas envie de le lui reprocher… Deadpool c’est du Feel Good Movie qui prend une mode à rebours, la démonte, fait mumuse avec, la casse un peu et la remonte… Mais avec la dextérité d’un éléphant manchot.
4. X-Men ; First Class - Matthew Vaughn - 2011
Le X-Men du renouveau.
Pari risqué mais gagnant, X-Men First Class propose de retourner aux origines des X-Men en suivant la jeunesse de Charles Xavier et Erick Lensher dans les années 60. Le charme retro offre un véritable rafraîchissement dans la franchise, prise en main par Matthew Vaughn, auteur du génial Kick-Ass (2010). Il est intéressant de noter qu’il avait été mis à la porte lors de la production de X-Men 3. Ce nouveau volet de la saga propose un retour sur les réflexions autour de la différence, en mettant en scène des personnages brisés par la vie et ses expériences. Cet opus étonnamment sombre, réserve d’ailleurs l’une des scènes les plus horrible de la saga, qui est même l’une des morts les plus cruelle et abominable vu dans un film grand public… X-Men : First Class c’est l’assurance d’un nouveau départ sur les chapeaux de roues.
Suite et fin de notre classement objectif, à retrouver très prochainement sur Cinérama ...