Le X-Men nouveau est arrivé !! Doit-on s’en réjouir ? Un petit état des lieux s’impose. Il y a deux ans sortait X-Men : Days of Future Past (Bryan Singer, 2014), une sorte de suite, reboot, préquelle, séquelle, on-sait-plus-trop-ce-que-c’est, de l’excellent X-Men : First Class (Matthew Vaughn, 2011). Sauf que Days of Future Past et bien c’était pas top… Ça se voulait hyper épique avec des allers et retours dans le futur, le présent, le passé, mais au final il manquait un souffle… épique justement ! Voilà donc une suite qui n’était pas forcément attendue, sauf pour le porte monnaie des producteurs et quelques aficionados, mais bon, on est jamais à l’abri d’une bonne surprise… Le problème c’est que dans la vraie vie les miracles et bien ils se font rare !
« I’m blue da ba dee dabba da-ee » (air connu)
Dix ans après les événements de Days of Future Past, l’Amérique se remet du traumatisme (rappelez-vous, les mutants ont quasiment détruit Washington…). Magneto s’est exilé en Pologne, Xavier fait tourner sa boutique, Mystique se ballade à Berlin et… Voilà où nous en sommes. Ha oui, l’intrigue… Alors, un hyper mutant de l’Égypte ancienne refait surface, il possède un pouvoir quasiment illimité et décide de détruire le monde pour en bâtir un nouveau où les mutants seront des Dieux, comme du temps de son temps… Voilà, en gros c’est un vieux cons qui n’accepte pas la modernité et que comme c’était mieux avant il décide de tout casser… Pendant 2h30… Avec l’aide de quatre mutants… Donc visiblement pour des raisons scénaristiques il ne peut pas employer tous ses pouvoirs. Sinon le film serait trop court.
« C’est quoi qu’il y a devant ?? » - « Un fond vert ! » - « Groar grrr »
Le gros problème de cette suite (au delà du fait que ce soit une suite), c’est son scénario. C’est bien simple, c’est vide. Il n’y a rien. Les personnages ne sont pas développés, l’intrigue est incohérente (le mec à TOUT les pouvoirs…), il n’y a pas d’enjeux, pas d’émotion, pas d’intérêt tout simplement. Ils poussent même le vice à refaire la même scène avec Quicksilver, qui était plutôt drôle dans le précédant et qui ici sent complètement le réchauffé… L’histoire est la même de film en film, la Terre est menacée de destruction, Magneto est méchant, les X-Men interviennent, Magneto se questionne, les X-Men affrontent les méchants et… FIN. Mais quelle genre d’histoire c’est ça ? Même les scénarios d’un enfant de six ans qui joue aux Lego sont plus complexes… Ou du moins originaux !
Tremblez ! Voilà les Méchants… Oui ils sont 5…
Alors, au niveau du casting, c’est très simple, pas besoin de s’attarder, il n’y a aucuns acteurs qui y croit. Jennifer Lawrence est venue toucher sa paye, Fassbender se demande encore pourquoi il a accepté ce rôle, McAvoy regrette l’époque où il faisait de bons films, la présence de Nicholas Hoult se résume visiblement à un pari perdu… Ha si pardon, il y a un acteur qui y croit ! En effet, Oscar Isaac est à fond mais qu’est-ce qu’il est mauvais... Une combinaison perdante entre l’acteur et le personnage, ridicule du début à la fin (Il a tout les pouvoirs !!!! Pourquoi il en utilise que quand il est filmé???). Et plutôt que de nous faire découvrir de nouveaux X-Men, la production nous ressort Jean Grey, Cyclope, Tornade et Diablo, en version jeune… Super génial, on frissonne (vous le sentez là le ton monocorde du désespoir??).
Famke Jenssen, Alan Cummings et James Marsden.
A moins que… HAN MON DIEU !!!
Au final, si vous l’attendiez vous allez être déçu et si vous ne l’attendiez pas vous allez vous ennuyer. Si vous êtes déviant vous y trouverez peut-être un petit plaisir caché entre deux tonnes d'effets spéciaux ! J’aime pas partir sur une note négative alors je vais quand même balancer deux/trois informations qui peuvent donner un certain intérêt au film. Ne me remerciez pas ! Il y a un caméo (très mal amené d’ailleurs, ils font durer le suspens alors que direct c’est évident…) qui réserve , je dois l’admettre, l’un des plus grands moments de toute la saga X-Men. Attention, spoil : (Wolverine en mode über bad ass, bestiale et d’une violence inouïe, yeah !! C’est ça que l’ont veux voir depuis 15 ans !!!). Un autre élément qui fait plaisir, ce sont les petits taquets mit à X-Men 3, que ce soit implicitement ou ouvertement. Un trait est définitivement tiré sur le troisième volet qui ne peut plus s’incorporer dans le développement de l’univers. Et enfin une référence sympathique au film Deadpool. Voilà, c’est à peu près tout. Vivement le prochain !
