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Ce qu'on a pensé de ... Eddie The Eagle



« L'important dans la vie ce n'est pas le triomphe, mais le combat, l'essentiel ce n'est pas d'avoir vaincu mais de s'être bien battu ». Voilà des mots de Pierre de Coubertin qui illustrent parfaitement ce que doivent être les Jeux Olympiques. Sauf que aujourd’hui, on est d’accord, c’est avant tout la performance qui compte, c’est être le meilleur, c’est remplir son palmarès. Les amateurs se font rare. Ceux qui pensent le sport différemment se retrouvent dans l’ombre des professionnels. C’est là tout le propos de Eddie the Eagle, inspiré de l’histoire d’Eddie Edwards, l’unique représentant anglais à l’épreuve de saut à ski aux Jeux Olympiques de Calgary en 1988.




"Le personnage est atypique. Son rêve, depuis qu’il est enfant, devenir Olympien. Peut importe la discipline, il veut participer aux Jeux Olympiques et avoir lui aussi son moment de gloire. Malgré la réticence de son père, qui ne le prend pas au sérieux, puis du comité olympique qui ne veut pas d’amateurs pour représenter le pays aux J O (un comble…). Eddie trouve cependant un soutiens inconditionnel chez sa mère puis chez un entraîneur qu’il a du mal à motiver mais qui face à sa quasi folie se décide à le suivre."




Car la folie, on en est proche ! C’est bien simple, Eddie ne lâche rien, il a un rêve à accomplir et il le réalisera, quoi qu’il lui en coûte. Même mettre sa vie en péril. Si l’oeuvre de Dexter Fletcher se démarque des autres films de sport, c’est sans doute car il met un point particulièrement spécial sur la résilience de son personnage principal. Bien que l’on évite pas certains poncifs inhérents au genre (les débuts maladroits, le coach repentant, le training montage, le coup dur qui remet tout en question, l’espoir…), il y a dans ce Eddie the Eagle une forme de dimension mystique qui donne un nouveau sens au dépassement de soi. Conscient d’être un looser il s’accroche car il sait qu’il ne sera jamais le meilleur, mais peut-importe, son rêve est de participer. Rien de plus.

Eddie « the Eagle » Edwards et Taron Egerton dans le rôle de Eddie Edwards.

Si le film réussit à transmettre une réelle émotion, il le fait sans recourir à la facilité. Les enjeux dramatiques ne sont pas forcément ceux que l’on voit à l’écran, c’est plus implicite que ça. C’est finalement tout ce qui entoure le parcours d’Eddie, de sa plus tendre enfance à ce moment où il est face à son destin (et à des millions de spectateurs). La volonté de ce type illustre à quel point la vie peut receler de moments de grâces ! Et si on à parfois la larme à l’œil on a surtout le sourire aux lèvres. Alors bien sûr ça reste une fiction et c’est un peu romancé, à commencer par le personnage interprété par Hugh Jackman, qui est un mix entre les deux entraîneurs d’Eddie. Au passage l’acteur australien livre une prestation énorme (malgré sa nature caricaturale) et montre une fois de plus que c’est un grand comédien et pas seulement des biceps ! Mais la mention spéciale revient à Taron Egerton, qui est absolument formidable !! Sans jamais tomber dans la caricature il incarne parfaitement la naïveté et la candeur d’un personnage qui crois simplement en ses rêves et qui ne demande rien de plus qu’exister.





Ajoutez à cela une bande originale très typée eighties (haaaa les synthés !!!!), une fraîcheur des plus bienvenue et un humour bien dosé, et vous obtenez la bonne surprise de cette années 2016, dans cette histoire bigger than life venue tout droit d’Angleterre! Une fois de plus c’est la petite histoire dans la grande qui remporte l’adhésion (à l’image du personnage qui est devenu une star lors de ces J O). D’ailleurs, après son passage, les autorités olympiques d’Angleterre prendront des mesures significatives pour empêcher au maximum les amateurs d’accéder à cette compétition. Eddie Edwards tentera lui de se qualifier jusqu’aux J O de Nagano en 1998, mais sans succès. Toujours est-il que 1988 était l’année des Jeux Olympiques atypique, car d’autres personnes avaient crée l’événement, quatre jamaïcains en bobsleigh sur les cimes… Mais cela est un autre film !




 


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