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5 films étranges mais pourtant géniaux

Il existe une multitude de films que l’on peut considérer comme étrange, en effet en plus de cent vingt ans d’histoire, le 7° art nous a livré de nombreux OVNIS qui ont marqué les esprits. Chez Cinérama, nous adorons ce genre de films par conséquent, nous avons décidé de vous livrer une liste de cinq films étranges, mais qui pourtant sont géniaux.


Par étrange, nous excluons le cinéma expérimental pour nous consacrer exclusivement à des films qui sortent des normes cinématographiques habituelles. La majorité de ces œuvres sont déjà très connue, donc vous trouverez facilement une multitude de théories visant à les expliquer sur l’internet mondial. Enfin avant de m’y attaquer, je souhaiterais préciser qu’il ne s’agit en aucun cas d’un classement mais simplement d’une liste non exhaustive.



VIDEODROME (1984) – DAVID CRONENBERG





Synopsis


Max Renn (James Woods), patron d’une petite chaîne érotique sur le câble. Un jour, il capte par hasard un mystérieux programme pirate dénommé Vidéodrome dans lequel sont mis en scène des scènes de tortures et sévices sexuels. Son visionnage provoque peu à peu des hallucinations et autres altérations physiques...


Que ce soit clair, une grande partie (voir la majorité même) des films de Monsieur Cronenberg mérite une place dans cette liste. Deux ans après la sortie du désormais CULTISSIME Scanners (1981), le maître canadien signe un nouveau chef-d’œuvre de l’épouvante-horreur/science fiction.


Pourquoi c’est étrange ?


Parce que ça part super loin et car tout le film baigne dans cette ambiance « Cronenbergienne » qui fascine encore aujourd’hui et que toi cher lecteur, tu dois t’empresser de découvrir !





LOST HIGHWAY (1997) – DAVID LYNCH





Synopsis


Fred Madison (Bill Pullman), saxophoniste, soupçonne sa femme, Renee, de le tromper. Il la tue et est condamné à la peine capitale. Le film raconte l'histoire de cet assassinat du point de vue des différentes personnalités de l'assassin lui-même.


La raison de la présence d’un film de Lynch dans cette liste est la même que pour Cronenberg : il s’agit d’un réalisateur reconnu et vénéré pour son style de réalisation. Le réalisateur américain a en effet accouché de plusieurs œuvres qui encore aujourd’hui intriguent quant à leur sens. Dans cet ordre là, on peut citer les cauchemardesques Eraserhead (1978) et Blue Velvet (1986) ou les plus récent Mulholland Drive (2001) et Inland Empire (2006). Mais l’œuvre la plus étrange (et de loin !) de Lynch restera Lost Highway. Un film labyrinthe complètement incompréhensible au premier visionnage qui fascine par son étrangeté et sa capacité à accrocher le spectateur.


Pourquoi c’est étrange ?


Ce thriller psychologique explose littéralement les conventions narratives habituellement appliquées au cinéma. Ici on flirt constamment avec le film expérimental, le but du réalisateur étant de nous questionner sur le trouble dissociatif de l’identité. Et puis il y a aussi cette horrible « homme-mystère » qui ne cesse de nous hanter depuis, mais ça on vous laisse le découvrir …





BUFFET FROID (1979) – BERTRAND BLIER





Synopsis


lphonse Tram (Gérard Depardieu), chômeur, rencontre un inconnu dans les couloirs désert du RER. Il le retrouve quelques temps plus tard assassiné avec son propre couteau. Dans la tour immense qu’il habite, il fait alors successivement connaissance d’un commissaire de police (Bertrand Blier) et de l’assassin de sa femme et se retrouve entraîné dans une série de meurtres plus surréalistes les uns que les autres.


Oui le cinéma français a sa place dans cette liste et cela grâce à Bertrand Blier. Ce metteur en scène français, toujours en activité, a déjà réalisé une vingtaine de films et remporté une multitude de prix dont plusieurs Césars, et notamment un Grand prix en 1989 pour Trop belle pour toi ainsi que l’Oscar du meilleur film étranger en 1979 pour Préparez vos mouchoirs. C’est aussi lui qui a lancé le désormais immense Gérard Depardieu en 1974 dans Les Valseuses. Mais ce qui nous intéresse en l’occurrence ici ça n’est pas le CV du Monsieur mais plutôt son genre cinématographique, à savoir l’absurde. Et oui, car bien avant Quentin Dupieux, en France on avait Bertrand Blier ! Il a signé plusieurs films bien absurdes mais le plus étrange étant sans aucun doute Buffet Froid (enfin pas sans aucun doute parce que Calmos (1976) est complètement barré lui aussi.).


Pourquoi c’est étrange ?


Non mais franchement, vous avez compris quelque chose au synopsis du film ?...





AUDITION (1999) – TAKASHI MIIKE





Synopsis


Un producteur de film récemment veuf qui accepte sous les conseils d’un ami, d’assister à un casting pour dénicher une nouvelle actrice.


Il fallait forcément un film japonais dans cette liste et par conséquent le choix d’un film de Miike me semble tout à fait légitime. Ce réalisateur nippon est ULTRA-PROLIFIQUE puisqu’il a signé plus de 50 réalisations ces vingt dernières années… En 1999, il réalise quatre films dont Audition qui lui permettra de se faire une renommé internationale par l’intermédiaire de différents festivals. Ce film est tout simplement inclassable, il est impossible de lui attribuer un genre en particulier, on bascule de scènes horrifiques à des scènes de comédies dramatiques en une fraction de seconde. Audition se sert des différents genres cinématographiques afin de briser leurs messages et ainsi déstabiliser le spectateur. Pourquoi c’est étrange ?


Car comme le personnage principal, vous n’allez vraiment pas comprendre ce qui vous arrive ! Puis parce que c’est super glauque aussi…





KOYAANISQUATSI (1982) – GODFREY REGGIO





On finit avec du lourd, du très lourd même ! Koyaanisquatsi est un film unique, ne ressemblant à aucun autre. Ce chef-d’œuvre produit par Coppola, fait parti de ce que l’on appelle la trilogie des Qatsi mais ça on n’y revient tout à l’heure. Alors de quoi ça parle ? Ce film n’est ni une œuvre narrative, ni un documentaire. Il s’agit d’une succession de plans, sans scénario, sans dialogues, sans acteurs, seul la magnifique composition de Philip Glass vient accompagner ce défilé d’image allant des plans de paysages naturels à urbains. Au passage, si vous ne connaissez pas encore l’œuvre de Glass, foncez, il s’agit d’un des plus grands compositeurs actuels et la composition qu’il a écrite pour le film est juste somptueuse. Koyaanisquatsi propose des images où l’on joue sur les échelles d’espace et des temps afin de montrer au spectateur le monde où l’on vit sous un angle différent, et ainsi l’inviter à conclure dans le sens qu’il jugera bon par lui-même. On peut considérer ce film tantôt comme une description enthousiaste de la technologie et tantôt comme une vive critique de celle-ci. De plus, Reggio souhaite prouver que l’être humain est libre lorsqu’il est pris dans son individualité, mais contraint à sa propre servitude dès lors qu’il vit en groupe. Du coup, revenons en à la Trilogie du Qatsi, Koyaanisquatsi est le premier le premier volet et vienne s’ajouter Powaqqatsi (1988) et Naqoyqatsi (2002). Le premier traitant de l’évolution de la vie elle-même alors que le second s’attarde sur les échelles de violence chez l’Homme.


Pourquoi c’est étrange ?


Sérieusement, il faut vraiment en dire plus ?




J’aurais bien évidemment pu parler d’une multitude d’autres films, je pense notamment à des œuvres de Jodorowsky, Tarkovski ou Buñuel. Mais le but ici était de titiller votre curiosité et de vous orienter vers des cinéastes et des films bien particuliers. Libre à vous (et on vous encourage à le faire même) de vous lancer dans votre propre recherche de films étranges, mais pourtant géniaux.

 

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