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5 bonnes raisons d’aller voir Dalton Trumbo

Mercredi dernier est enfin sorti Dalton Trumbo, le biopic du célèbre et tout aussi fantasque scénariste américain avec Bryan Cranston. Un film qui nous renvoie à une époque où l’on allait voir le journal télévisé au cinéma, et qui nous a donné envie de vous faire une petite liste des raisons pour lesquelles vous devez aller voir Dalton Trumbo.


Raison #1 : Pour découvrir le personnage de Dalton Trumbo


La raison pour laquelle le film a mis tant de temps à être distribué outre-Atlantique (plus de 5 longs mois tout de même) est sans aucun doute le propos du film, à savoir dans le cas d’un biopic, le personnage traité. Dalton Trumbo est un personnage célèbre aux États-Unis puisqu’il est l'auteur, entre autres de Vacances romaines de William Wyler, Exodus d’Otto Preminger et même le Spartacus de Stanley Kubrick. Il s’est aussi essayé à la réalisation en 1971 avec le désormais culte Johnny got his gun (Johnny s’en va-t-en guerre en version française) qui est une adaptation d’un roman de Trumbo publié en 1939. Ajouter à tout cela l’excentricité et le franc-parler du personnage et vous avez tous les ingrédients pour être intrigué par Mister Trumbo.






Raison #2 : Pour en savoir plus sur les « dix d’Hollywood »


Dalton Trumbo était un grand scénariste américain qui étant communiste, a dût faire face au maccarthysme durant la première partie de la guerre froide. Mais c’est quoi au juste le maccarthysme ? C’était une simple chasse aux sorcières, ou plutôt une chasse aux communistes, initiée par un sénateur répondant au doux nom de Joseph McCarthy. En 1947, dix personnalités du monde du cinéma (producteurs, scénaristes et réalisateurs) furent convoquées par la Commission sur les activités anti-américaines, ils seront très vite rebaptisés « les dix d’Hollywood » et Trumbo en faisait partie. Les conséquences furent lourdes : il écopa d’un an de prison et de 1000 $ d’amende (ce qui pour l’époque était une somme très importante). Il fût également confronté aux nombreuses listes noires qui l’empêcheront de travailler en tant que scénariste pendant de nombreuses années. Mais c’était sans compter sur la malice de Trumbo qui usera de nombreux stratagèmes, utilisant même sa propre famille pour arriver à ses fins!





Raison #3 : Pour l’immense performance de Bryan Cranston


Voilà ce qu’il manquait à Bryan Cranston pour rentrer dans la cour des « Très Grands », il en a fait du chemin le papa de Malcom ! Son triomphe dans la série Breaking Bad sous les traits de l’antihéros Heisenberg l’avait déjà fait passer dans une autre dimension : on a notamment pu le voir au cinéma chez Nicolas Winding Refn dans Drive (2011), chez Soderbergh dans Contagion (2011) et même chez Ben Affleck dans Argo (2012). Cependant, il se cantonnait à des seconds rôles, on attendait donc ce premier rôle avec impatience, et le moins que l’on puisse dire c’est que l’on n’est pas déçus. Cranston est parfait en Trumbo, nous régale avec une prestation digne des plus grands, qui lui a notamment valu sa première nomination à l’Oscar du meilleur acteur. Il faudra donc compter sur l’acteur tout juste soixantenaire dans les prochaines années.




Raison #4 : Pour sa mise en abyme du cinéma


Si vous êtes cinéphile, ou que vous vous intéressez un minimum au cinéma et à son histoire, vous reconnaîtrez les noms de certains personnages dans le film. John Wayne par exemple, en effet « Duke » fait son apparition en tant que président de la Motion Picture Alliance for the Preservation of American Ideals, une association américaine très conservatrice. On croise également Hedda Hopper une ancienne actrice reconvertie en chroniqueuse de potins dans le prestigieux Los Angeles Time, sa chronique s’intitulait « Hedda Hopper’s Hollywood » et elle soutenait activement le Sénateur MacCarthy. Kirk Douglas et Otto Preminger répondent aussi à l’appel mais je n’en dirais pas plus afin de vous laissez découvrir par vous-même.





Raison #5 : Parce que c’est le premier film sérieux de Jay Roach


J’ai eu une drôle de surprise lorsque j’ai entrepris des recherches sur le réalisateur du film Jay Roach. Je venais de voir un film de 2 heures relativement sérieux et par conséquent je m’attendais à ce que l’ami Jay soit habitué à la réalisation de films dramatiques, que nenni ! Jay Roch est le réalisateur d’une bonne dizaine de comédies, dont certaines ont même réussi l’exploit de passer à la « postérité » comme Austin Power (il a réalisé les trois volets, non ça n’est pas une blague) et la saga Mes beaux-parents et moi avec Ben Stiller et Robert de Niro, dont il a réalisé les deux premiers opus. Sa dernière réalisation avant Dalton Trumbo étant Moi, député, une comédie sortie en 2012 avec Zach Galifianakis et Will Ferrell, on ne vous fait pas un tableau... Une vraie surprise donc qui ne peut que laisser admiratif d’un tel « parcours » et qui laisse présager du bon (et peut-être même du sérieux) pour les prochaines réalisations de Jay Roach.




Voilà le biopic sur Donald Trumbo c’est tout ça mais c’est avant tout un grand moment de cinéma que nous vous conseillons de découvrir par vous-même !

 


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