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Ce qu'on a pensé de Everybody Wants Some

Une voiture américaine des 70's, au volant un jeune homme aux vêtements et à la coiffure très 70's, sur la banquette arrière une collection de vinyles. Pas de toute nous sommes dans les... 80's ! Et plus exactement en 1980, à l'heure de la rentré à la fac. Nous découvrons à travers les yeux de Jake, fraîchement inscrit, une maison vétuste sur un campus. Elle est habitée par tous les membres de l'équipe de base-ball avec lesquels il va passer l'année . C'est un vendredi matin, les cours débutent le lundi suivant, tout au long du film un compte à rebours renseigne régulièrement le spectateur de l'avancement du weekend., car c'est sur cette période que s'attarde Everybody Wants Some !!


>> Everybody Wants Some fait parti de notre sélection des films inratables du mois d'avril <<



Deux ans après l'excellent Boyhood (filmé sur 12 ans), Richard Linklater est de retour avec un projet un peu plus conventionnel mais diablement jouissif ! Réalisateur génial, on lui doit (entre autres) des comédies indépendantes Slackers (1991), Dazed and Confused (1993)), des comédies romantiques de hauts niveaux Before Sunrise (1995), Before Sunset (2004), Before Midnight (2013) ), des comédies grand publique School of Rock (2003), Bernie (2011), (les deux avec Jack Black en tête d'affiche) mais aussi l'une des meilleurs adaptations de Philip K. Dick au cinéma A Scanner Darkly (2006).



Richard Linklater, réalisateur de Everybody Wants Some !!



Avec Everybody Wants Some !!, C'est vers le registre de la comédie et plus particulièrement le College movie, un sous genre très populaire aux U.S.A, qu'il se tourne. Mais si ce sous-genre est bien souvent victime de son image grossière (merci Porky's 1 & 2 (1982 & 1983) ), ici ce n'est absolument pas le cas. Les personnages sont tous finement écrit et possèdent des personnalités très différentes et bien détaillées. Du nouveau benêt à l'expérimenté forte tête en passant par le looser sympathique, le philosophe, le dragueur, le bouseux, le psychologiquement instable... La galerie de personnage est vaste et le scénario s'en amuse en les faisant interagir sans cesse, créant une dynamique qui ne peut laisser indifférent. On pourra noter également les quelques références au mètre-étalons du College Movie, le cultissime Animal House (1979) de John Landis (je vous en reparlerais!).



Les lieux de l'action sont peu varié, la maison, la discothèque et parfois un peu le campus où se déroule moult soirées auxquelles nos joyeux lurons participent activement. Ils ont deux préoccupation durant ce week-end, le Base-ball (la raison pour laquelle ils sont à la fac) et les filles. Le tout soutenues par un fil rouge, l'alcool. Voilà à quoi pourrait se résumer Everybody Wants Some !!, mais ce serait dommage, car c'est bien plus que ça. C'est l'histoire de personnages qui se cherchent, qui voient la vie avancer peu à peu, ils sortent de l'adolescence, mais ne sont pas encore entré dans la vie d'adulte et ils profitent donc de ce que peut leur offrir cette période de transition qu'est la fac. Et en l'espace de deux jours, ce sont les 3 ou 4 prochaines années de leurs vies qui s’ébauchent. Ainsi, c'est une formidable réflexion, parfois touchante et qui plus est très parlante, que nous offre Richard Linklater.



Véritable Feel Good Movie, Everybody Wants Some !! ne se prend jamais réellement au sérieux. Chaque moment de tension est désamorcé illico par une blague ou un gag, laissant planer une bonne humeur constante au dessus du métrage. Ce n'est jamais méchant, ce n'est jamais violent, ce n'est jamais vulgaire, c'est toujours très drôle, très fin, remplit d'humour et sans oublier une bande son d'époque du tonnerre !! A cela s'ajoute une douce nostalgie qui peut laisser penser que ce sont ses années de fac que nous raconte Richard Linklater. Il avait lui même 20 ans en 1980 et il n'est donc pas interdit d'y voir l'apport d'une vision très personnel. En tout cas, ça sent le vécu et pour le partager, il suffit de prendre son ticket, s'installer confortablement dans son fauteuil et profiter pendant 2h de cette joyeuse lucarne ouverte vers le passé.



 


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