Desierto, le second film de Jonás Cuarón, avec Gael García Bernal et Jeffrey Dean Morgan est sorti mercredi dernier dans les salles. L’occasion pour nous, de vous donner 5 bonnes raisons de courir le voir
RAISON #1 : POUR LES PREMIERS PAS DE JONÁS CUARÓN A LA RÉALISATION
Si son nom vous dit quelque chose c’est tout à fait normal puisqu’il s’agit du fils de Alfonso Cuarón, réalisateur, du troisième volet des aventures d’Harry Potter (2004), de Les fils de l’homme (2006) et plus récemment de Gravity (2013) qui lui a d’ailleurs valu l’Oscar du meilleurs réalisateur cette année-là.
Jonás quant à lui débute dans la réalisation. Après un premier film Año Uña (2007, non distribué en France) et deux courts-métrages : The Shock Doctrine (2007) et Aningaaq (2013), il vient confirmer qu’il marche sur les traces de son père avec Desierto, un film intense qui se résume en un jeu du chat et la souris brillamment mise en scène durant 1H40.
RAISON #2 : POUR SON DUO D’ACTEURS
On ne présente plus Gael García Bernal, l’acteur mexicain a déjà donné la réplique pour de grands réalisateurs notamment Iñarritu (à 2 reprises), Almodovar, Gondry et Jarmusch. À noter que Bernal a aussi joué dans un film de Alfonso Cuarón (Et… ta mère aussi, 2001).
Jeffrey Dean Morgan est quant à lui, un acteur moins connu mais qui justement mériterait plus de « popularité ». Cet acteur américain aux faux airs de Javier Bardem s’illustre le plus souvent par des rôles BADASS et violent. On n’a notamment pu le voir sous les traits du Comédien dans le Watchmen de Zack Snyder ou plus récemment sous les traits de Negan dans la série de la chaîne américaine AMC : The Walking Dead.
RAISON #3 : PARCE QUE LA BANDE-SON EST SIGNÉE WOODKID
Woodkid ou de son vrai nom, Yoann Lemoine est un compositeur-musicien français qui s’est aussi fait un nom à la réalisation, notamment en signant de nombreux clips musicaux pour entre autres Lana Del Rey, Drake, Taylor Swift, The Shoes ou encore Moby. Pour Desierto, Woodkid prend des risques avec une composition anxiogène aux antipodes de ses compositions habituelles.
RAISON #4 : PARCE QUE C’EST INTENSE ET TRASH
Le trailer annonçait déjà la couleur : Desierto est un film intense puisque l’on assiste (impuissant bien évidemment) à une pure extermination. Par conséquent, le film est parfois délicieusement trash (mon Dieu comme le chien est oppressant !). Et par « délicieusement », j’entends que ça ne tombe pas dans l’excès ni le voyeurisme car cela vient juste renforcer la tension narrative du film.
RAISON #5 : POUR SON DISCOURS ANTI-TRUMP
À l’heure où le candidat républicain à la mèche folle parle de « mur anti-immigration » entre les États-Unis et le Mexique, Desierto fait office de film « Anti-Trump ». Durant plus d’une heure et demie, on assiste à une véritable chasse à l’homme, montrée dans toute sa froideur et sans qu’aucune explication qui « justifie » le comportement du personnage de Dean Morgan soit amenées. Il tue les mexicains car ça lui fait du bien, tout simplement. Desierto est donc la meilleure réponse possible aux folles déclarations du magna de l’immobilier.
Desierto n’est pas un chef-d’œuvre, loin de là, puisque celui-ci fait presque office de premier film pour Jonás Cuarón (même si ça ne l’est pas hein). Néanmoins, il contient de nombreuses bonnes choses, qui font de Desierto un bon film et qui laissent optimiste quant à la carrière du fils Cuaròn.
